La diversité à tous les niveaux
Cet été, j’ai enfin compris que rien ne ressemblait moins à une pastèque qu’une autre pastèque. Enfin, selon la variété…
Arpentant le marché du vendredi, à Sion, mi-août, j’ai repéré deux pastèques qui, ma foi, semblaient bien différentes l’une de l’autre, dès le premier coup d’oeil.
Et les ouvrir ne contredit en rien cette première impression: la Crimson Sweet, globalement blanche avec des rayures vertes à l’extérieur, se révèle d’un beau rose pastel; la Early Moon, qu’on pourrait décrire comme verte avec des rayures blanches, s’apparente à une lune jaune luminescente de l’aube.
Et en joker à ces deux originales, ajoutons la plus courante « Sugar Baby », douce et rose comme on l’attend d’une pastèque.
Une biodiversité qui aiguise les papilles
Voilà donc qui avait déjà passablement aiguisé ma curiosité. Restait encore à les déguster. Et là, Cris, de la Milpa des Îles a mis des pincettes qui m’ont définitivement donné envie d’essayer ces pastèques pour une chronique radio! Elle voulait me prévenir qu’avec ces variétés, c’était parfois aléatoire, et pas toujours garanti que la pastèque soit goûtue.
Ni une, ni deux, j’ai proclamé que ce qu’on voulait, ce n’était pas des garanties de produits conformes, mais de la diversité! J’ai alors embarqué les trois variétés de pastèques, et je n’ai pas été déçue.
Ces trois gaillardes étaient belles, originales, et délicieuses.
Early Moon, Crimson Sweet & Sugar Baby
J’ai commencé par la Early Moon, car avec son jaune pale, cela donne l’impression qu’elle sera la plus fade. Et la réalité c’est qu’elle est plutôt subtile que fade, donnant l’occasion d’explorer vraiment toutes les palettes de saveur des cucurbitacées: de la saveur d’herbe fraîche qui fait penser au concombre, aux saveurs plus sucrées et fruitées.
Dans le même registre, j’ai continué avec la Crimson Sweet, toute en nuances. Puis se fut presque la déception avec la Sugar Baby. Certes, elle cochait toutes les cases d’une bonne pastèque: toute colorée, croquante, par farineuse pour un sou, sucrée à souhait. Mais voilà, après ses deux comparses, elle en faisait un peu des caisses.
Pourquoi manger des fruits et légumes, au fait?
Et puis, à part cela, cette dégustation bien fameuse de pastèques m’a rappelé une évidence: si l’on mange des fruits, et surtout des légumes, c’est aussi pour nous hydrater. Et c’est là qu’une pastèque plus modeste, comme la Early Moon, agrémentée d’un peu de poivre moulu, fait tout son effet. Elle va nous désaltérer, en nous donnant une belle sensation de l’été. Et ça, c’est déjà le principal.
Je parle de tout cela plus en détails dans la chronique radio, à retrouver via le lien ci-dessous.
Et pour cultiver ces variétés, direction l’Association romande « Court-Circuit », qui met en valeur les semences paysannes dans toute leur diversité. On trouve des infos sur ces variétés sur le site de l’Association « Semences de Pays », ou en contactant directement Olivia Vuaginaux (+41 77 972 59 02), ou Cristina Munoz Acosta (+41 77 428 97 76).
Et sinon, pour acheter directement des pastèques, rendez-vous à la Milpa des Îles, à Sion (VS/CH) le vendredi après-midi, ou au marché de Sion le vendredi matin. Plus d’infos sur leur page Instagram.
La chronique radio à retrouver ici
