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Quand la Terre nous enseigne la résilience

Un nouveau départ au jardin

C’est à la lueur du crépuscule et les mains encore pleines de terre que je rédige cet article.

En fait, cet article est le reflet de tout ce qui débordait trop de mon coeur pour entrer dans une simple newsletter.

Il faut dire que cette journée aura été riche, dense et bouleversante. 

Car aujourd’hui marque le début d’une aventure que j’ai rêvée depuis déjà plusieurs mois, celle de d’un jardin en permaculture, dans le nouveau lieu que j’occupe désormais.

Une première étape fondatrice a été franchie aujourd’hui, sous la houlette d’Hélène Bougouin, de Permaculture Pro, accompagnée de la force du groupe et de ma co-locataire. J’en ressens une immense gratitude.

Ce jardin en permaculture que j’inaugure ne se veut pas seulement un
espace de culture physique mais aussi un lieu de résilience, émotionnelle, écologique, à la fois individuelle et collective.

Car prendre soin de ces plantes, c’est aussi prendre soin de
mes propres deuils, et par extension, prendre soin de toi, de nous.
C’est un engagement vers une transformation qui dépasse la simple
alimentation pour toucher à notre être tout entier, dans toutes ses facettes.

Et puis, ce week-end est aussi le prélude d’un voyage encore plus grand: L’Odyssée végétale. Mon programme phare, mêlant autant les plantes sauvages que la cuisine saine, mais surtout la joie, la simplicité et la créativité.

 

Une journée à jardiner l’âme et le coeur

Je vais t’avouer une chose: en préparant une journée d’atelier centrée sur le démarrage de zéro de mon jardin, j’avais juste envisagé retourner la terre, creuser le sol, planter ou semer. Et je n’avais pas imaginé qu’il pourrait se passer tant d’autres choses.

Aujourd’hui, avec la force et la dynamique apportée par le groupe, c’est finalement mon âme et mon coeur que j’ai jardiné.

Déjà parce que j’ai pris plus clairement conscience du continuum qui reliait le rêve à l’action, à travers l’observation d’abord, puis la planification.

 

Un jardin de résilience

 

Et puis, ce n’est pas anodin: ce démarrage de jardin a aussi été une manière de prendre soin des plantes récupérées d’un jardin qui n’est plus le mien, avec la promesse d’un futur enraciné dans la résilience.

Une résilience que je perçois, comme individuelle et collective, centrée sur toi, sur moi, mais aussi sur nos communautés.

C’est dans l’acte de creuser et de replanter que j’en ai pris conscience: ce geste symbolise un engagement commun vers une transformation, pas seulement de notre alimentation, mais de notre manière d’être au monde.

Plus profondément encore: prendre soin de ces plantes est une manière de prendre soin de mes deuils. De prendre donc soin de moi. Et pouvoir ensuite prendre soin de toi, de nous, de ce qui nous entoure.

 

 

Observer, c’est déjà cultiver

Et puis, quel défi pour une hyperactive, qui a si facilement tendance à fuir dans l’action! Ce matin, notre premier geste envers ce jardin aura été d’ouvrir grand les yeux, d’écouter. Observer le sol sous nos pieds, l’air autour de nous. Le début d’un dialogue avec la nature.

Ce terrain, ces plantes, nos aspirations – tous demandent à être compris, respectés, intégrés dans notre projet. Je suis convaincue que ce n’est qu’ainsi que nous pourrons nourrir notre corps et notre âme, de manière harmonieuse et respectueuse.

 

Ainsi, trois choses ont particulièrement marqué mon esprit, au fil de cette journée à démarrer le jardin en permaculture:

1/ Les frontières sont des terres de rencontres

C’est dans les zones de bordure de notre jardin que se rencontrent des mondes divers, porteurs d’une incroyable diversité. Des espaces liminaires qui résonnent comme un puissant rappel de la richesse née de la rencontre, de l’échange. Atout précieux des processus de résilience.

2/ Comprendre les limites de nos ressources, c’est s’ancrer dans la réalité

Notre voyage requiert une conscience aiguë de nos ressources: le budget, le temps, l’énergie, et les matériaux à notre disposition, notamment. Or c’est en embrassant nos limites que nous pouvons véritablement bâtir un avenir durable. Pas en poursuivant un idéal qui nous épuise, dans une quête de perfection.

3/ Un jardin vivant, une cuisine évolutive

Ainsi, notre jardin n’est pas un tableau figé, mais un être vivant, en constante évolution. À travers lui, c’est notre cuisine qui se transforme, s’adapte, reflétant notre engagement envers une alimentation qui est à la fois un plaisir, un acte de soin personnel et un geste écologique fort. Il ne s’agit pas là d’exploiter des ressources, mais bien d’entrer en dialogue avec les possibles de ce jardin spécifique.

 

Au-delà de la terre, un appel à la transformation

Et toi, quelles transformations cherches-tu à apporter dans ta relation avec la nourriture et la nature ?

Pour ma part, ce voyage au cœur de la permaculture est une invitation de plus à repenser mon rapport à la nourriture, à l’environnement, et finalement, à moi-même.

À travers cette expérience, j’ai constate, une fois encore, qu’une cuisine de résilience n’est pas seulement une question de choix alimentaires, mais un véritable art de vivre. Une cuisine qui embrasse la diversité, qui s’adapte aux saisons et aux cycles de la vie, tout en minimisant notre impact sur la planète.

Chaque graine plantée, chaque plat préparé, chaque décision prise dans le respect de notre environnement est un pas vers un avenir plus sain, plus équilibré, plus résilient.

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